Regrettant de ne pas avoir été consultée par le gouvernement sur le plan emploi-jeunes, la Commission paritaire nationale de l'emploi (CPNE), branche sanitaire et sociale, tient néanmoins « à affirmer sa volonté de participer à un dispositif qui envisagerait, dans un accord avec les parties, des conventions portant création d'emplois dans des activités identifiées ». A condition, précise-t-elle, que le dispositif soit ouvert aux jeunes n'ayant pas bénéficié de formations initiales, que ceux-ci aient accès à des parcours qualifiants vers des diplômes ou des certificats professionnels reconnus dans le secteur et qu'ils soient intégrés progressivement par des contrats à durée indéterminée. En effet, rappelle la commission, « la spécificité du secteur sanitaire, social et médico-social requiert un professionnalisme et une technicité qui ne sauraient être ignorés ». Autrement, prévient-elle, on risquerait de « porter atteinte à la qualité des prestations », de « déqualifier, à terme, l'intervention sociale », de « créer un trouble chez les professionnels » et de « générer, hors dispositifs conventionnels, des structures d'intervention parallèles pouvant conduire à l'implosion » du système actuel. La CPNE, qui a demandé audience à Martine Aubry, a d'ailleurs décidé de créer un groupe technique chargé de suivre la mise en place du plan emploi-jeunes dans la branche professionnelle.
LE SOCIAL EN ACTION
... et la CPNE, branche sanitaire et sociale, entend participer au dispositif
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