Les associations se heurtent à un certain nombre de difficultés concernant la mise en place du plan emploi-jeunes, indique la Fonda (1), qui avait déjà formulé, en octobre, plusieurs recommandations à ce sujet (2). Evoquant, en premier lieu, les risques de surqualification des emplois-jeunes et donc, « de renforcement du sentiment d'exclusion chez les jeunes en grandes difficultés », la Fonda déplore que les préfets n'aient généralement pas mobilisé le secteur associatif, à l'exception de quelques grandes fédérations. De même, poursuit-elle, « les corps intermédiaires des services de l'Etat ou des villes n'ont pas toujours été associés à la discussion des contrats d'objectifs ». D'où, estime-t-elle, un risque de démobilisation des personnels en charge de certains dossiers, notamment le RMI ou le logement social. Quant aux salariés d'associations, comme les femmes-relais, certains « ont vu leur contrat cesser, l'Education nationale préférant embaucher des emplois-jeunes à leur place ». Autre problème : les contrats d'objectifs signés par les grandes fédérations « ont du mal à se concrétiser sur le terrain et les petites associations qui ne sont pas fédérées sont empêchées d'avoir accès au dispositif ». Par ailleurs, souligne l'organisation, il est nécessaire que les associations concernées soient « solides au plan financier » et offrent de bonnes conditions d'encadrement « pour favoriser une véritable intégration du jeune dans la structure ». Aussi la Fonda souhaite-t-elle l'élaboration d'une note de cadrage méthodologique relative au recrutement, au suivi et à l'encadrement des emplois-jeunes.
(1) Fonda : 18, rue de Varenne - 75007 Paris - Tél. 01 45 49 06 58.
(2) Voir ASH n° 2040 du 10-10-97.