La FNARS souhaite une refonte de l'insertion par l'activité économique

Satisfaite que Martine Aubry ait décidé d'intégrer la dimension de l'insertion par l'économique dans la future loi de lutte contre les exclusions, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réadaptation sociale (FNARS)   (1) estime nécessaire de «  conserver une diversité d'offre sur tout le territoire tout en recentrant les dispositifs sur les personnes les plus en difficulté ». Le 21 janvier, l'organisation a ainsi demandé «  une refondation »   du secteur qui englobe l'ensemble des structures d'insertion par l'activité économique  (SIAE), notamment celles relevant de l'aide sociale à l'hébergement. Sur ce point d'ailleurs, elle rappelle ses revendications concernant une clarification du statut des CAVA. Soulignant que les SIAE relient «  dans une même démarche activité économique et action sociale », la FNARS juge souhaitable de doubler leurs capacités d'intervention. Cela afin de porter le nombre de personnes mises au travail chaque année de 200 000 à 500 000 sur une période de trois ans. Dans cette perspective, elle réclame la mise en place d'un programme pluriannuel avec des mesures d'exonération fiscale ou de charges sociales, des contrats aidés et des aides directes (Etat, conseil général et régional dans le cadre de futurs contrats de plan). Mais au-delà, elle estime souhaitable que l'Etat impulse des programmes « actions innovantes » avec les associations sur la création d'activités répondant à des besoins émergents ou non satisfaits dans le cadre des SIAE et sur la mise en place de passerelles avec les employeurs publics et privés.

Outre « un cadre juridique cohérent » afin de faciliter la tâche des opérateurs vis-à-vis des collectivités locales ou des entreprises, la FNARS propose que le statut des personnes employées dans les SIAE relève du code du travail et que les relations locales avec les entrepreneurs publics et privés fassent l'objet de «  schémas de coopération locale ».