L'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA-SPJJ-FEN) (1) qui regroupe notamment des personnels de l'Education nationale, de la police, de la justice (PJJ, administration pénitentiaire et services judiciaires), de l'éducation populaire, des transports, de l'action sociale et de la prévention spécialisée, a adopté, le 18 décembre dernier, une résolution concernant les mineurs délinquants.
Posant en préalable que le « droit à la sûreté [est] un des droits fondamentaux de la personne humaine », elle revendique une « politique de la jeunesse cohérente, interministérielle et volontariste » et estime que, pour les mineurs notamment, le droit à l'éducation reste prioritaire. Les professionnels regroupés dans l'UNSA considèrent qu'il y a « urgence à faire disparaître les cloisonnements existants entre les administrations ou les associations ayant des mis- sions de service public » et plaident pour une « approche complémentaire et coordonnée ».
Mais pour le syndicat, les données familiales et le contexte socio-économique ne sauraient « annuler la responsabilité d'un mineur coupable d'une infraction » : le rappel à la loi et des sanctions adaptées sont indispensables. Attaché à l'ordonnance de 1945 qui instaure la primauté de l'éducation, il considère que cela ne doit pas exclure la possibilité d'aménagement de la loi et un recours plus volontariste aux mesures pénales en milieu ouvert. Et souhaite que des expérimentations « réfléchies, concertées et évaluées » soient mises en œuvre notamment en direction des mineurs les plus difficiles - dont il rappelle que le nombre est limité. Enfin, l'UNSA réaffirme son opposition à l'ouverture de maisons de correction.
(1) SPJJ-FEN : 48, rue La Bruyère - 75440 Paris cedex 09 - Tél. 01 40 16 78 13.