A la suite des actions de comités de chômeurs et d'organisations syndicales (1), le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a présenté, le 2 janvier, un dispositif d'aide destiné à favoriser les déplacements des demandeurs d'emploi d'Ile-de-France, sous la forme d'un « chèque-mobilité ».
Ces chèques, d'une valeur unitaire de 50 F, échangeables contre des tickets, des carnets ou des coupons de carte orange, seront accordés aux demandeurs d'emploi attributaires de l'allocation unique dégressive (AUD) dont le revenu mensuel est inférieur à 4 000 F, de l'allocation spécifique de solidarité (ASS), aux jeunes demandeurs d'emploi de moins de 26 ans non étudiants et non indemnisés et aux allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI). Le montant de l'aide sera différencié en fonction de la catégorie du bénéficiaire :
pour les attributaires de l'AUD, un chéquier de 700 F pour l'année
pour les allocataires de l'ASS et ceux du RMI, 1 400 F sous la forme d'un chéquier de 700 F par période de 6 mois
pour les jeunes demandeurs d'emploi de moins de 26 ans, dans le cadre d'un projet d'insertion, une aide moyenne de 1 000 F, dont le niveau et la durée seront déterminés par le conseil régional et, pour les jeunes demandeurs d'emploi de moins de 26 ans non aidés par le conseil régional, une aide de 1 400 F en moyenne.
Selon le ministère, le dispositif concernera 270 000 personnes. Son coût, évalué à 390 millions de francs, sera financé par l'Etat à 50 %, par le groupement des Assedic de la région parisienne (GARP), par la région Ile-de-France et, après délibération, par les huit départements de la région.
Ce dispositif sera proposé le 15 janvier prochain au conseil d'administration du syndicat des transports parisiens.
(1) Voir ASH n° 2052 du 2-01-98.