« Dans une conjoncture économique qui pèse lourdement sur les entreprises d'insertion qui s'inscrivent pleinement dans un marché concurrentiel, j'attache le plus grand prix à ce que l'Etat remplisse au mieux ses obligations vis-à-vis de ses partenaires, et soit en mesure d'assurer ses engagements financiers dès le début de l'exercice », indique Martine Aubry dans une circulaire adressée, le 31 décembre, aux préfets. Les difficultés financières rencontrées de manière récurrente par ces entreprises sont liées certes à la dégradation des secteurs d'activité dans lesquels elles interviennent, mais aussi « à la précarité et aux retards de paiement des aides de l'Etat, ce qui n'est pas acceptable » poursuit la ministre de l'Emploi et de la Solidarité. »
Aussi demande-t-elle que, pour 1998, les procédures soient accélérées et les crédits rendus disponibles dans les meilleurs délais.
Dès le mois de janvier, 80 % des crédits de la loi de finances, soit 278 millions de francs, seront délégués aux directions départementales du travail de l'emploi et de la formation professionnelle, tandis que le solde (70 millions de francs) le sera avant le 30 juin, affirme ainsi la ministre. Laquelle rappelle que le solde des conventions 1997 doit être impérativement réengagé en début de gestion 1998 et payé dans le mois qui suit son arrivée à échéance sur la base du bilan d'occupation des postes, transmis par les entreprises d'insertion et les entreprises d'intérim d'insertion. En outre, la signature de la convention pour 1998 devra intervenir au plus tard un mois après le terme de la précédente convention.