« L'allocation aux adultes handicapés [AAH] est un droit », rappellent les 32 organisations, réunies au sein du collectif interassociatif sur l'AAH (1), qui soulignent « les nombreux problèmes » rencontrés par les demandeurs et les bénéficiaires de l'allocation. Ainsi, malgré l'exi stence de procédures d'urgence, « les délais de traitement et d'obtention de l'AAH sont trop longs » . En outre, les titulaires « sont pénalisés par le mode de calcul des ressources qui ne tient pas compte de leur situation réelle au moment de la demande ». Autre difficulté, la réduction de l'allocation, en cas d'hospitalisation de longue durée ou de détention, qui « ne permet pas à la personne de continuer à faire face à ses charges fixes ». De même, le minimum laissé à la disposition des personnes placées en établissement spécialisé se révèle insuffisant pour couvrir « les frais qui restent à leur charge ». En outre, poursuivent les associations, « l'AAH subit une dégradation régulière de son niveau » et ne représente plus que 51,5 % du SMIC contre 64,4 % en 1983. Enfin, soulignent-elles, le fait de refuser l'allocation aux personnes étrangères résidant en France, met « les pouvoirs publics français en infraction avec les engagements pris par la Communauté européenne et les instances internationales ». Aussi les membres du collectif interassociatif réclament-ils la revalorisation et l'indexation de l'AAH sur le SMIC « à concurrence de 80 % ». Ils souhaitent, également, que le droit à l'AAH soit examiné sur la base des ressources de la personne, « au moment du dépôt de la demande », et que l'allocation soit maintenue en cas d'hospitalisation ou d'incarcération. Autres demandes : l'harmonisation des ressources laissées aux personnes hébergées à temps complet « quel que soit le mode d'hébergement et de financement » (au minimum, 25 % de l'AAH) la simplification et l'accélération des procédures avec un délai maximal d'instruction du dossier de deux mois ; la garantie de l'application du guide-barème et l'obligation, pour les Cotorep, de motiver leur refus « au regard de celui-ci » ; la levée des conditions de nationalité en conformité avec les engagements internationaux.
(1) Act Up Paris, AFAF, AFH, AFLM, AFM, AFP, AIDES, AMI, ANESCAMSP, ANPIHM, ANPSA, ANRTP, APF, Arcat sida, ASBH, ATHAREP, Autisme France, CNRH, Dessine-moi un mouton, Fait 21, FFAIMC, FMH, FNATH, Le 41e jour, NAFSEP, Réseau Bastille, Unafam, UNAFTC, Unapei, Uniopss, UNPF, VLS. Contact : AIDES - 23, rue de Château-Landon - 75010 Paris - Tél. 01 53 26 26 26.