En mars 1997, selon une étude de la direction de l'animation de la recherche des études et des statistiques (DARES), un jeune de 16 à 25 ans sur neuf était au chômage, un sur trois possédait un emploi et un sur deux était encore en formation.
C'est entre 21 et 25 ans que le chômage touche le plus les jeunes avec une proportion de 15 % de chômeurs dans la population de cet âge (contre 12 % à 29 ans). Les taux de chômage sont plus élevés pour les femmes et pour les plus jeunes. Quatre actives et près de trois actifs sur dix âgés de 16 à 20 ans, une active sur quatre et un actif sur cinq âgés de 21 à 25 ans étaient au chômage en mars dernier.
Les jeunes entrés en activité avant 25 ans, relativement moins diplômés, occupent souvent des emplois peu qualifiés. Ceux âgés de 16 à 25 ans ayant achevé leur formation initiale ont des rémunérations inférieures à la moyenne en début de carrière. Le salaire médian des jeunes s'élevait en mars 1997 à 5 750 F net contre 7 800 F pour l'ensemble des salariés. Avec le développement des formes particulières d'emploi, l'évolution de ces dernières années a été très défavorable aux plus jeunes : même en francs courants, leur salaire médian a stagné.
Le travail à temps partiel concerne plus d'un emploi de jeunes sur trois chez les femmes et plus d'un sur dix chez les hommes. Plus fréquente, cette forme d'emploi est souvent subie. Six jeunes sur dix à temps partiel souhaiteraient travailler davantage, contre quatre sur dix parmi l'ensemble des actifs à temps partiel.
La part des contrats aidés dans l'emploi total concernait en 1996 plus de 36 % des emplois pour les jeunes : 18 % pour l'alternance, 14 % pour les autres formes d'aide à l'emploi marchand et 5 % pour le non marchand.
Le taux de chômage des moins de 25 ans place la France parmi les pays industrialisés connaissant les taux les plus élevés. Toutefois, si l'on rapporte le nombre de jeunes chômeurs à l'ensemble de la population jeune, les moins de 25 ans apparaissent moins touchés que leurs homologues britanniques et américains. Ainsi dans un classement de 17 pays, la France se situe, en 1996, 14e à l'aune du taux de chômage, mais 7e seulement si l'on se réfère à la part du chômage parmi les jeunes. Cette situation spécifique tient au faible taux d'activité des jeunes, qui a fortement décru en France comparativement aux autres pays de l'OCDE pour atteindre 29 % dans l'Hexagone contre 55 % en Allemagne et 70 % au Royaume-Uni. Un taux qui résulte directement de la hausse, continue depuis 1975, des taux de scolarité.