Le comité de soutien (1) exprime surtout sa déception face à cet arrêt qui tend à faire prévaloir l'obligation de dénoncer sur le secret professionnel. Rappelant que depuis l'affaire du Mans, les signalements pour mauvais traitements se sont multipliés, le comité évoque ainsi « les effets pervers » d`une décision qui conduit à « une recherche forcenée de protection des professionnels pour ne pas courir le risque d'être poursuivis en justice ». Et donc aboutit à « l'engorgement des services » de la justice au détriment même de la protection des mineurs. Enfin, le comité revient sur le contexte particulier dans lequel est intervenue cette affaire. Celle-ci en effet avait éclaté sur fond de conflit institutionnel au sein de l'association Montjoie (aboutissant au départ du directeur) et certains, à l'époque, avaient mis en cause la précipitation de la justice et le rôle du conseil général. « D'une affaire qui d'ordinaire eût été traitée sans vague, on en a fait l'outil d'une vengeance pour des règlements de comptes sordides », affirme le comité de soutien, soulignant que le jugement de relaxe du tribunal correctionnel du Mans « prenait en compte la portée d'actes professionnels réfléchis ».
(1) Comité de soutien « Affaire Montjoie » : 54, rue des Cygnes - 72000 Le Mans.