La revue Empan se penche dans son dernier numéro sur la problématique de la ville. Thème fortement médiatisé ces dernières années et qui, par le biais des politiques transversales mises en place dans ce cadre, réinterroge les pratiques éducatives et sociales (1). Outre les réflexions de chercheurs, d'analystes et de concepteurs sur leur façon de « penser la ville », la revue s'intéresse plus spécifiquement aux politiques de la ville. Quel a été leur impact sur l'action sociale ? Si la rencontre avec le travail social a été « difficile, tissée de controverses et critiques mutuelles, et surtout de méconnaissance », des processus partiels et lents de collaboration commencent à s'amorcer, relève la chercheuse Elisabeth Maurel. Et surtout, un travail, certes peu perceptible, mais réel d'évolution des pratiques semble s'amorcer. La politique de la ville aurait ainsi comme mérite d'assouplir le fonctionnement des services, de favoriser le passage d'une conception de l'usager à celle de l'habitant et de poser la question de « la professionnalisation des initiatives de solidarité ». Ce qui invite à repenser l'action sociale « en termes de dynamiques sociales plus que de procédures ou d'équipements ».
(1) « Vivre la ville, aujourd'hui » - Empan n° 28 - ARSEAA : Chemin de Colasson - 31081 Toulouse cedex - Tél. 05 61 19 24 00 - 70 F.