Le 18 décembre, la Fédération nationale des familles rurales a rendu publique une enquête, sur l'hébergement collectif des personnes âgées, menée dans 11 départements (1). Celle-ci met en évidence « la représentation prépondérante » des maisons de retraite privées ou publiques (57,70 %des structures interrogées), suivies par les foyers-logements (30,76 %), implantés généralement dans des communes de moins de 5 000 habitants. Si les établissements semblent réaliser certains efforts au niveau de la vie quotidienne des résidents, de nombreux points restent à améliorer, relève l'étude. Ils ne sont ainsi que 42,3 % à avoir élaboré un projet de vie et 63 % n'acceptent pas la présence d'animaux domestiques. En outre, si 75 % des établissements déclarent « favoriser la participation des familles », il existe de sérieuses différences selon les structures (ce n'est le cas que de 37,50 % des foyers-logements) et selon les outils mis en œuvre. Par ailleurs, le conseil de résidents n'est présent que dans 65,38 % des structures. Et seule la moitié de ces dernières remettent un contrat à leurs résidents.
Ces constats n'empêchent pas les personnes âgées interrogées de se déclarer plutôt satisfaites des conditions matérielles de séjour, même si l'enquête relève que 15,38 % partagent leur chambre et sont donc privées d'intimité. A noter également, la place impor- tante des parents de résidents dans la décision d'entrée, puisque 65 % déclarent y avoir participé. Avant la solitude, la dépendance et la maladie, leur motivation principale a été le besoin d'aide exprimé par la personne âgée. Deux personnes sur dix déclarent participer au financement du séjour de leur parent pour une somme inférieure à 2 000 F par mois. Cette charge incombant souvent à une seule personne (80 % des situations).
(1) L'hébergement collectif des personnes âgées - Fédération nationale des Familles rurales : 7, cité d'Antin - 75009 Paris - Tél. 01 44 91 88 88.