Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a réalisé un bilan de l'activité des conseillers du salarié pour la période allant du 1er juillet 1995 au 30 juin 1996.
37 395 interventions ont été recensées sur 97 départements. L'activité des conseillers se concentre sur les entreprises de moins de 50 salariés (94,9 %) et, en particulier, sur celles de moins de 10 (63,5 %). « Le dispositif remplit donc bien son objectif d'assistance des salariés en l'absence d'institutions représentatives du personnel », souligne le ministère. Le nombre de conseillers s'établissait en juin 1996 à 4 472 (contre 4 164 en 1995), le secteur commercial restant leur principal domaine d'intervention.
Sur le plan qualitatif, la présence du conseiller est acceptée et même appréciée par la majorité des chefs d'entreprise, indique le ministère. Son intervention semble avoir une influence positive tant sur le déroulement de l'entretien -la présence d'un tiers étant perçue comme un facteur d'apaisement et de dialogue - que sur le respect de la législation. De leur côté, les conseillers soulignent les problèmes posés par la brièveté du délai de convocation à l'entretien et regrettent la limitation du crédit d'heures à 15 heures par mois. Certains demandent le rapprochement de leur statut de celui des conseillers prud'homaux afin de faciliter leur accès à la formation, préoccupation essentielle. Mais surtout, les conseillers souhaiteraient étendre leurs interventions et assister les salariés lors de toute procédure disciplinaire.