C'est à une réunion « technique », sans ministre, à laquelle ont assisté les membres du Conseil supérieur du travail social (CSTS), le 28 novembre, à Paris (les représentants des conseils généraux et des maires étant, une nouvelle fois, absents) (1).
Concernant l'implication du secteur social et médico-social dans le plan emploi-jeunes, Jacques Ladsous, vice-président du CSTS, s'est félicité de l'existence, au sein du conseil, d'une « véritable mobilisation dans l'ouverture et la vigilance ». Ce dossier devrait d'ailleurs faire l'objet d'un débat, avec Martine Aubry, lors de la prochaine réunion du CSTS qui pourrait avoir lieu au cours de la deuxième quinzaine de janvier. En outre, un observatoire destiné à suivre les projets emplois-jeunes devrait être créé au sein du conseil. Par ailleurs, au sujet du futur projet de loi de prévention et de lutte contre les exclusions, qui doit être bouclé dans les premières semaines de 1998, « on ne peut pas faire moins que de consulter le CSTS », a indiqué Pierre Gauthier, directeur de l'action sociale, précisant, toutefois, qu'aucune date n'a été arrêtée à cet effet. De même, a-t-il expliqué, cette instance devrait être consultée sur la réforme de la loi de 1975 sur les établissements sociaux et médico-sociaux, attendue pour juin 1998.
Le conseil a également mis la dernière main aux lettres de missions des trois groupes de travail (2). Le premier devra effectuer un « tra- vail de recensement et de diagnostic » sur les implications sociales des nouvelles technologies de l'information et de la communication, ainsi que sur leur utilité pour les bénéficiaires de l'action sociale, leur répercussion sur l'organisation des services et les conditions de travail des intervenants sociaux, et enfin leur impact en matière de formation professionnelle. Le deuxième s'intéressera à la « compréhension des processus de violence » ainsi qu'aux « moyens les plus adaptés pour y faire face ». Quant au dernier groupe : « Ethique des pratiques sociales et déontologie des travailleurs sociaux », il devra déterminer « si l'exercice du travail social nécessite la définition de règles de déontologie propres à l'ensemble des professionnels » et s'il convient « de les formaliser dans un code » avec, le cas échéant, « la désignation d'une instance » ad hoc. Il est chargé de faire des propositions dans un premier rapport qui devra être rendu d'ici un an.
Enfin, le CSTS prévoit d'organiser, au cours de son mandat, plusieurs séances « spécifiques » autour de thèmes précis. Pour l'heure, deux sujets sont envisagés : la coordination et les cadres intermédiaires.
(1) Voir ASH n° 2039 du 3-10-97.
(2) Rappelons que les présidents des trois groupes de travail sont Guy Romier pour les nouvelles technologies Pierre Benghozi pour la violence Martine Loiseau pour la déontologie.