Promofaf relève « la forte mobilité » des salariés du secteur privé non lucratif

Quelle est la photographie de l'emploi et de la formation dans les établissements sanitaires et sociaux du secteur privé non lucratif ? Tirant les premiers résultats de l'enquête, lancée au niveau national il y a plus d'un an par Promofaf auprès de ses adhérents, Olivier de Labarthe, chef du département technique du fonds de formation, a révélé, le 14 octobre, quelques tendances au niveau de l'Ile-de-France   (1). Les chiffres mettent notamment en évidence la forte mobilité du secteur : 46 % des salariés ont ainsi moins de cinq ans d'ancienneté (contre 40 % au niveau national) et le taux de rotation des contrats à durée indéterminée s'élève à 7 %pour les établissements médico-sociaux et 10 %pour les établissements sociaux. « Ce phénomène de mobilité est encore peu évalué », relève Olivier Labarthe, évoquant néanmoins en Ile-de-France la facilité des salariés à changer d'établissement. Plus préoccupant : 37 %des aides médico-psychologiques (contre 30 % au niveau national) et 40 % des moniteurs-éducateurs (contre 16 %) sont des non-diplômés. «  Des taux anormalement élevés qui mettent en évidence que l'Ile-de-France a mis surtout l'accent sur les niveaux III. » Des chiffres qui soulignent la nécessité pour les établissements du secteur de réfléchir aux stratégies à mettre en place pour répondre à la fois aux demandes des usagers et au développement des compétences des professionnels. Et ce, dans un paysage bouleversé par les ordonnances du 24 avril 1996. Sachant que l'on ne peut pas parler aujourd'hui de santé publique sans évoquer les problèmes sociaux, a indiqué Didier Tronche, le nouveau président de Promofaf. «  N'a-t-on pas aujourd'hui intérêt à ce que le secteur médico-social bascule dans le champ de compétences des agences régionales d'hospitalisation ? », s'est-il interrogé.