Une enquête, rendue publique le 14 octobre par l'Union nationale des fédérations d'organismes HLM (Unfohlm) (1), révèle l'inquiétante précarisation des locataires de son parc social. Plus d'un ménage sur dix compte ainsi un titulaire d'un minimum social, notamment du RMI, précise l'étude soulignant également la forte proportion de chômeurs, de salariés en contrats à durée déterminée... Par ailleurs, une famille sur sept est monoparentale et une personne sur trois a moins de 18 ans. Globalement, un ménage sur deux a des revenus inférieurs à 5 040 F par mois et un sur six perçoit moins de 1 700 F par mois (2). « Le patrimoine HLM dans son ensemble joue un rôle social très affirmé », déclarent donc les auteurs. Une fonction d'ailleurs qui tend à s'accentuer puisque les ressources des personnes qui ont emménagé au cours des trois dernières années sont nettement inférieures à celles des autres locataires. Il n'en demeure pas moins que 18 % des ménages ont des revenus supérieurs aux plafonds et parmi eux 5 %dépassent même le seuil d'application obligatoire du supplément de loyer. S'expliquant par des modifications de ressources, familiales ou par certaines dérogations existantes, « la présence des revenus moyens concerne moins d'un locataire sur cinq », défend l'Unfohlm, faisant valoir également le principe de « mixité sociale ».
Un état des lieux qui l'amène néanmoins à proposer « un engagement déontologique » sur ses modes d'attribution. Il s'agirait de parvenir avec les préfets à des contrats départementaux fixant les objectifs d'accueil des plus démunis assortis de dispositifs de suivi. Par ailleurs, l'information des demandeurs devrait être améliorée, tandis qu'un système d'enregistrement visant à rendre les procédures plus transparentes devrait être testé dans plusieurs départements.
(1) Réalisée au premier semestre 1997 - Unfohlm : 14, rue Lord-Byron - 75384 Paris cedex 08 - Tél. 01 40 75 78 00.
(2) Ces chiffres sont calculés pour une personne seule.