Le secrétaire d'Etat à la santé, Bernard Kouchner, a diffusé une circulaire précisant aux préfets de région et de département que les personnes qui ont été exposées à un risque de contamination du VIH soit par voie sexuelle, soit par injection de drogue, doivent bénéficier du même système de prise en charge médicale que celui déjà mis en place pour les professionnels de santé.
Ainsi, la prescription d'anti-rétroviraux (AZT, 3TC) et d'antiprotéases peut être médicalement justifiée dès l'exposition au VIH afin d'éviter la contamination. La prescription précoce de ces traitements se fait hors autorisation de mise sur le marché. Cependant, les problèmes financiers soulevés par cette situation ne peuvent en aucun cas être un obstacle à la délivrance de ces médicaments, qui ne doivent pas être facturés au patient. Des directives sur le financement et le règlement seront données ultérieurement aux préfets.
Les préfets, les DRASS et les DDASS sont invités à se mettre « en rapport avec les CISIH [centres d'information et de soins de l'immunodéficience humaine], pour organiser une concertation avec l'ensemble des acteurs identifiés localement comme à même de prendre en charge cette question afin qu'un dispositif d'accueil du public soit mis en place ». Sont concernés : les services des urgences, les services hospitaliers suivant des patients VIH, les médecins libéraux, les centres de dépistage, mais également les associations.