Le 4 octobre, lors des Xe assises nationales de la fédération Aides (1), le secrétaire d'Etat à la santé, Bernard Kouchner, a dénoncé « l'inégalité persistante, et peut-être croissante, dans l'accès aux soins pour les personnes vivant avec le VIH ». Une personne sur cinq a un accès tardif à une véritable prise en charge, a-t-il déploré, reconnaissant « les carences préoccupantes dans notre système de soins ». Des dysfonctionnements auxquels il compte remédier « dans le cadre, mais pas seulement, d'une future loi contre les exclusions », a-t-il indiqué, sans plus de précisions. Par ailleurs, évoquant les risques que les nouvelles thérapies n'entraînent un abandon des comportements préventifs, le secrétaire d'Etat a affirmé sa volonté de redéfinir la politique en matière de dépistage précoce et de favoriser son accès aux personnes les plus vulnérables. « Compte tenu des réalités actuelles de la maladie, il convient d'améliorer les dispositifs actuels de dépistage, d'accueil et d'accompagnement », défendait de son côté, le 30 septembre, Arcat sida (2). Laquelle propose la création de centres de référence départementaux qui seraient chargés de la prévention et du dépistage, et travailleraient en partenariat avec les associations intervenant dans le champ de la toxicomanie et de la pauvreté.
(1) Aides : 23, rue du Château-Landon - 75010 Paris - Tél. 01 53 26 26 26.
(2) Arcat sida : 94/102, rue de Buzenval - 75020 Paris - Tél. 01 44 93 29 29.