« Le système conventionnel du secteur sanitaire et social est pris dans des logiques internes impossibles à maîtriser », s'inquiète Jean-Luc Joing, président de la Fédération française santé et action sociale (FFASS) CFE-CGC (1), qui vient de demander, au secrétaire d'Etat à la santé, la réalisation d'une étude sur cette question par une personnalité qualifiée. En effet, selon le responsable syndical, plusieurs tendances contradictoires rendent le système « insupportable » : logiques contractuelle et administrative, prise en compte des besoins et respect des impératifs financiers, centralisation des décisions et déconcentration des financements.
Par ailleurs, évoquant la question de la déontologie en travail social, il propose d'instaurer une clause de conscience pour les travailleurs sociaux et les cadres du secteur. Une idée déjà exprimée par l'ANCE en juin 1996 (2). Quelle serait l'utilité d'une telle clause ? Pour Jean-Luc Joing, il s'agit de permettre aux professionnels de se protéger au moment où se multiplient les mises en cause à leur égard et alors que le secteur « connaît des scandales liés à des dysfonctionnements significatifs ». C'est la raison pour laquelle il annonce la tenue d'un colloque « Protéger le travailleur social pour protéger l'usager » l'an prochain.
(1) FFASS CFE-CGC : 39, rue Victor-Massé - 75009 Paris - Tél. 01 48 78 49 49.
(2) Voir ASH n° 1978 du 7-06-96.