Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, a reçu le 12 septembre les responsables du comité de vigilance sur la réforme du système de santé et de la sécurité sociale, « Vigi-Sécu » (1). Ceux-ci se sont déclarés satisfaits du « pragmatisme » affiché par la ministre et de la volonté du gouvernement de poursuivre, à sa manière, la réforme de la sécurité sociale. En revanche, ils ont déploré que la réforme de l'assiette des cotisations patronales d'assurance maladie (2) soit repoussée à la loi de financement de la sécurité sociale de 1998.
Autre thème abordé : la politique de restructuration hospitalière, qui n'est pas remise en cause dans son principe même, si la réflexion du gouvernement sur ce thème n'est pas achevée. Selon le président de la FNATH, faisant référence aux contraintes financières imposées aux hôpitaux, « il n'est plus possible de raisonner à budget constant ». Sur cette question, la ministre a confirmé la mise en place d'un fonds de restructuration hospitalière, financé par l'Etat à hauteur de 500 millions de francs, et s'est dite favorable à la création d'un fonds d'accompagnement social pour la reconversion du personnel qui serait, lui, financé par la caisse nationale d'assurance maladie.
Enfin, Martine Aubry a annoncé au comité que la question de l'assurance maladie universelle (3), visant à assurer une couverture sociale à tous et en particulier aux plus démunis, ferait l'objet d'un texte de loi en 1998 et que des consultations sur ce sujet s'ouvriraient dès le mois de novembre.
(1) Créé en janvier 1996 par la CFDT (Confédération française démocratique du travail), la CGC (Confédération générale des cadres), la Mutualité française, l'UNSA (Union nationale des syndicats autonomes), la FNATH (Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés) et l'Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et des organismes sanitaires et sociaux privés) - Voir ASH n° 1958 du 19-01-96.
(2) Voir ASH n° 2036 du 12-09-97.
(3) Voir ASH n° 2000 du 6-12-96.