Après la publication du bilan annuel sur la mise en œuvre de la loi du 31 mai 1990 sur le droit au logement, qui stigmatisait notamment le fonctionnement du Fonds de solidarité pour le logement (FSL) du Haut-Rhin au motif qu'il excluait les familles les plus en difficulté (1), Jean-Jacques Weber, président du conseil général (2) fait part de sa « surprise » et de sa « colère ». Jugeant qu'il s'agit là d'une « analyse réductrice d'un dispositif fondamental mais fort lourd à gérer dans sa réalité quotidienne ».
Le FSL du Haut-Rhin « n'exclut pas les ménages dont les revenus sont trop faibles », dément-il ainsi dans une lettre adressée à Martine Aubry comme à Jean-Claude Gayssot et à Louis Besson. « Pour preuve, les bénéficiaires du RMI représentent plus de 37 % des ménages aidés et 30 % sont des familles monoparentales. La recherche de l'adéquation entre le logement et la situation de la famille, tant au niveau du coût que de la taille du logement, nous paraît une démarche des plus pertinentes », défend-il, ajoutant que, en cas d'urgence, « l'accès est favorisé ». Il ajoute que le dispositif qui vient d'être évalué dans son département fonctionne « de manière positive » selon les différents partenaires.
(1) Voir ASH n° 2033 du 22-08-97.
(2) Hôtel du département : 7, rue Bruat - BP 351 - 68006 Colmar cedex - Tél. 03 89 22 68 00.