Recevoir la newsletter

Programme jeunes : la CFDT Interco souligne les risques...

Article réservé aux abonnés

Après la présentation, fin août, par le gouvernement, de son plan pour l'emploi des jeunes dans les collectivités locales, les associations et les entreprises publiques (1), la CFDT Interco (2) estime que, si l'on ne peut qu'être d'accord avec les objectifs annoncés, « des éléments de dévoiement des intentions affichées sont en germe dans les dispositions du projet ». En effet, explique Alexis Guénégo, son secrétaire fédéral, « un effet de substitution de ces emplois aux emplois existants peut se produire à partir du moment où il s'agit de contrats privés à durée déterminée. Cela d'autant plus que nombre d'emplois, de métiers présentés comme nouveaux, correspondent en réalité à des activités existant déjà dans les collectivités ». En outre, poursuit-il, il faut tirer « les leçons » de ce qui s'est passé avec les contrats emploi-solidarité  (CES) ou les emplois familiaux. « Si cela devait se renouveler avec les emplois-jeunes, prévient-il, non seulement le nombre d'emplois créés serait diminué d'autant, mais la destructuration d'emplois existants, reconnus, qualifiés, actuellement intégrés dans un cadre d'emploi de la FPT, conduirait à fragiliser l'emploi, ce qui irait à l'inverse de l'objectif poursuivi. »

Autre inquiétude évoquée par le responsable syndical : « N'y a-t-il pas contradiction dans le fait d'instaurer des emplois de contractuels, qui plus est de droit privé, quand, dans le même temps, on assure que l'objectif est de pérenniser et de solidifier ces emplois là où ils ont été créés ? » Pour Alexis Guénégo, l'instauration de véritables cadres d'emploi et la garantie d'emploi constituent à cet égard des éléments de réponse es sentiels. Enfin, « n'oublions pas qu'il nous a fallu imposer la reconnaissance des métiers et des qualifications, ainsi que la recherche constante de la professionnalisation », souligne le secrétaire fédéral, rappelant que, pour obtenir l'instauration de la filière des métiers de l'animation, « nous avons trouvé des élus locaux en travers de notre chemin ». En tout état de cause, conclut-il, le gouvernement peut d'ores et déjà prendre deux engagements :répondre à la situation des CES actuellement recrutés sur les postes permanents et ouvrir la négociation concernant le cadre d'emploi pour les gardiens d'immeubles qui sont « des emplois existants dont le rôle est essentiel au service du public dans la vie quotidienne des quartiers ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2033 du 22-08-97.

(2)  CFDT Interco : 47/49, avenue Simon-Bolivar - 75019 Paris - Tél. 01 40 40 85 50.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur