Le 3 septembre, devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, Jean-Paul Delevoye, président de l'Association des maires de France (AMF) (1), a exposé les conditions de la participation des villes au plan pour l'emploi des jeunes. Il a ainsi exigé, pour les cinq années à venir, un « engagement très clair de l'Etat » sur la « stabilité des charges financières » des collectivités. Par ailleurs, concernant le plan Aubry, il a indiqué que la mise en œuvre d'une telle « dynamique sociale » repose sur la « contractualisation » de la lutte pour l'emploi, la « responsabilisation des citoyens » et le « droit à l'expérimentation » des collectivités.
C'est d'ailleurs ce droit à l'expérimentation que réclamait déjà l'AMF, le 26 août, dans un rapport intitulé Initiatives locales pour l'emploi (2). Ce document, rédigé à la demande d'Alain Juppé lors de la discussion sur le défunt projet de loi de cohésion sociale, décrit une cinquantaine d'initiatives locales ayant « démontré leur efficacité en matière de création d'emplois », dont certaines peuvent être rapprochées des « nouveaux métiers » de Martine Aubry. Par exemple, à Issy-les-Moulineaux, une formation d' « assistante de vie » a été organisée en 1996 afin de former des chômeurs à l'accompagnement des personnes âgées dépendantes vivant à domicile. De même, à Chanteloup-les-Vignes, des jeunes sont formés et employés, depuis 1992, en tant que médiateurs sociaux dans la cité et les transports urbains.
(1) AMF : 41, quai d'Orsay - 75343 Paris cedex 07 - Tél. 01 44 18 14 14.
(2) Ce rapport est issu des travaux d'un groupe composé de 80 maires, présidé par André Santini (UDF), député-maire d'Issy-les-Moulineaux, et de Michel Delebarre (PS), député-maire de Dunkerque.