Recevoir la newsletter

Moins d'une personne sur deux passée en entreprise d'insertion occupe un emploi deux ans après

Article réservé aux abonnés

Un peu plus de deux ans après leur passage en entreprise d'insertion, 42 % des anciens salariés ont un emploi, dont 41 % dans le secteur de l'insertion. C'est ce qui ressort d'une autre étude de la DARES sur le devenir des salariés passés en entreprise d'insertion, réalisée à partir de deux enquêtes effectuées au deuxième semestre 1993. Concrètement, près d'un tiers des personnes concernées est resté dans la même entreprise d'insertion, un nombre équivalent a trouvé un emploi dans le privé, plus d'une sur dix travaille dans le secteur public et environ 10 % sont salariés d'une autre entreprise d'insertion ou d'une association intermédiaire. Dans sept cas sur dix, il s'agit d'emplois non aidés  : CDI (41 %), CDD (20 %), mission d'intérim  (9 %). Autrement, il s'agit soit de contrats emploi-solidarité  (12 %), soit de contrats aidés du secteur marchand (7 %). A noter que 15 % des personnes concernées se sont mises à leur compte ou n'ont pas précisé leur situation à l'égard de l'emploi. Enfin, il faut ajouter que, parmi les personnes sans emploi au moment de l'enquête, plus du tiers avaient exercé un ou plusieurs emplois depuis leur sortie de l'entreprise d'insertion.

Sans surprise, les chercheurs constatent que le taux de retour à l'emploi croît avec le niveau de formation et décroît avec l'âge. Ainsi, 53 % des personnes les plus diplômées ont trouvé un emploi, contre seulement 35 % des personnes sans formation. De même, les moins de 30 ans sont un peu mieux loties (43 %) que les 40 ans et plus  (38 %). Un phénomène valable également pour les femmes  (43 %) par rapport aux hommes  (40 %). Autre facteur apparemment propice à une réinsertion professionnelle : le fait d'avoir occupé un emploi avant l'embauche sur un poste d'insertion. En revanche, 65 %des personnes qui étaient au chômage de longue ou de très longue durée avant leur passage en entreprise d'insertion se retrouvent de nouveau sans emploi après.

L'enquête s'attache également à cerner le profil et le parcours des personnes passées en entreprise d'insertion. Ce sont majoritairement des hommes  (71,5 %), le plus souvent de nationalité française (81,2 %), et dans l'ensemble plutôt jeunes (les 16-34 ans représentent près de 65 % de l'ensemble des salariés des entreprises d'insertion). Globalement, leur niveau de formation est assez faible. La moitié, environ, n'a pas dépassé le premier cycle d'enseignement du second degré, dont 13,5 % qui n'ont aucune formation. Seul un salarié concerné sur quatre a atteint le niveau BEP ou CAP et 6 % ont poussé jusqu'au baccalauréat ou au-delà. Par ailleurs, sur l'ensemble de ce public, un tiers relevait du RMI et 8 % du statut de travailleur handicapé avant l'embauche en insertion. Et beaucoup avaient connu des emplois précaires et de courte durée, surtout parmi les plus jeunes. Enfin, dans l'entreprise d'insertion, les parcours des salariés ont une durée moyenne de 12 mois, un contrat sur trois étant rompu avant terme. Une fois sur quatre, cela est dû au fait que le salarié a trouvé un emploi ailleurs (c'est vrai surtout pour les jeunes et les plus diplômés). En revanche, dans 13 % des cas, les salariés ont invoqué de mauvaises conditions de travail, qu'elles soient matérielles ou relationnelles. Ces ruptures se produisent également à l'initiative des entreprises d'insertion (40 % des cas), souvent concernant des salariés âgés ou peu formés.

(DARES, Premières synthèses 97-08 n° 33.2)

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur