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Hausse des contrats d'apprentissage et baisse des contrats de qualification et d'adaptation

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Selon une étude de la DARES, près de 200 000 contrats d'apprentissage ont été signés en 1996, soit une hausse de 11 % par rapport à 1995 (+ 57 % en quatre ans), poursuivant ainsi l'essor amorcé en 1993. L'apprentissage progresse dans tous les secteurs, hormis l'automobile. Ce développement s'est en partie effectué au détriment des contrats de qualification (- 4 %en 1996), les deux contrats s'adressant au même public de jeunes.

L'apprentissage reste concentré aux deux tiers sur quelques secteurs d'activité (artisanat agro-alimentaire, commerce de détail, coiffure, hôtellerie-restauration, réparation et commerce automobile, bâtiment) où l'emploi a globalement stagné, voire baissé. Cette croissance suit donc une dynamique qui semble largement indépendante de la conjoncture générale de l'emploi. De plus, les jeunes qui signent un contrat d'apprentissage sont de mieux en mieux formés, la majorité d'entre eux possédant un niveau au moins égal au CAP. Le nombre des entrées de personnes ayant au moins le bac est même passé de 10 à 14 % des contrats. Toutefois, note l'étude, la moitié des préparations à un diplôme de l'enseignement supérieur s'effectue aujourd'hui dans des secteurs de faible implantation traditionnelle de l'apprentissage et concerne les industries des biens d'équipement et des biens intermédiaires, et les services aux entreprises. En outre, les femmes sont de plus en plus présentes (29 % des contrats), même si, dans les secteurs traditionnels, le recrutement reste très marqué en faveur de l'un ou l'autre sexe. Ainsi, la quasi-totalité des apprentis dans le bâtiment sont des hommes et 86 % des apprentis coiffeurs sont des femmes, pourcentage atteignant 90 % dans les pharmacies. Cependant, les femmes sont plus représentées dans les formations supérieures. Enfin, les jeunes apprentis prolongent de plus en plus leur durée d'apprentissage afin d'obtenir le BEP après leur CAP.

En revanche , les contrats de qualification, permettant aux jeunes de 16 à 25 ans d'acquérir une qualification professionnelle, sont en baisse de 4 % en 1996 après une forte chute de 15 %enregistrée en 1995. Cette régression, suivant l'évolution de la conjoncture économique, s'explique pour moitié par la forte diminution du nombre de contrats signés dans le commerce, notamment dans les grandes surfaces et les pharmacies. Seuls les secteurs du transport et des services aux particuliers voient le nombre de contrats de qualification augmenter en 1996. La part des femmes progresse, atteignant 46 % du total.

Là encore, l'étude relève une augmentation du niveau scolaire d'entrée en contrat de qualification, tout en précisant que cette élévation reflète davantage l'augmentation générale du niveau d'éducation que l'effet d'une plus forte sélectivité. Toutefois, celle-ci s'accompagne d'une hausse plus lente de la qualification des emplois occupés - un tiers de ceux qui possèdent un niveau au moins égal à la licence occupent un emploi d'ouvrier ou d'employé -, ce qui a une influence déterminante sur le salaire perçu. Ainsi, les auteurs constatent que « ces salaires moins élevés laissent penser que la présence de plus en plus fréquente de jeunes mieux formés dans ces emplois relève des processus de déclassement qui sont loin de toucher seulement les jeunes en alternance ».

Les contrats d'adaptation (permettant aux jeunes de 16 à 25 ans d'adapter leur qualification à un emploi) diminuent quant à eux encore plus en 1996  (- 19 %) qu'en 1995 (- 10 %).

(DARES, Premières synthèses 97-08 n° 34.4)

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