La lutte contre l'exclusion implique « des mesures sociales fortes », réaffirme la FNARS (1), à l'occasion de la rentrée. Parmi ses satisfactions, le projet de loi sur l'emploi des jeunes (2), qui répond « en partie » à sa demande de « créer une obligation sociale de proposer à tout jeune, ayant moins de 25 ans et sans ressources, une formation ou une activité d'utilité sociale assurant un revenu au moins égal au SMIC ». Et elle se dit décidée à « signer un accord-cadre avec l'Etat » afin de créer 2 000 emplois jeunes s'adressant « spécifiquement » à ceux en grande difficulté. La FNARS accueille également favorablement les propositions du rapport Weil (3) qui, si « elles sont effectivement mises en œuvre » et complétées « par une politique d'accès à l'emploi, au logement et aux droits sociaux », mettront un terme à « bon nombre de drames humains ». Néanmoins, l'organisation ne cache pas certaines inquiétudes, notamment par rapport aux CHRS. « Si le projet de budget 1998 doit permettre la création de 500 places, le taux d'évolution global de leur budget est insuffisant et le programme de modernisation est encore reporté », déplore-t-elle, s'alarmant également des crédits de l'urgence, de l'insertion par l'activité économique... Ce qui s'ajoute à sa « déception » que le RMI et d'autres minima sociaux n'aient pas été revalorisés comme le SMIC, aux « mesures restrictives » sur l'allocation spécifique de solidarité dont elle demande l'annulation, aux prestations sociales et aux aides au logement insuffisamment ciblées sur les bas revenus... Autant d'éléments qui amènent la FNARS à réclamer « des orientations » et « des moyens nouveaux (notamment budgétaires) » pour lutter contre les exclusions.
(1) FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 45 23 39 09.
(2) Voir ASH n° 2033 du 22-08-97.
(3) Voir ASH n° 2033 du 22-08-97.