Guy Matteudi, président de l'Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV) (1), a présenté le 3 juillet le bilan 1996 de ce dispositif. L'ANCV a émis l'an dernier pour 2,474 milliards de francs de chèques-vacances, soit une progression de 28 % par rapport à 1995, et elle prévoit d'atteindre le cap des 3 milliards pour l'année 1997.
Rappelons que, dans le cadre d'une convention entre l'entreprise (ou le comité d'entreprise ou la collectivité territoriale) et l'ANCV, des chèques-vacances d'une valeur de 50 F à 100 F peuvent être mis à disposition des salariés dont l'impôt sur le revenu de 1995 ne dépasse pas 11 200 F. Ces derniers, qui se constituent par ce biais 15 % à 35 % de leur « budget vacances », peuvent utiliser ce titre de paiement pour acquitter des dépenses de services. Un million de salariés sont concernés, soit 4 millions de personnes en comptant leur famille. Concernant les entreprises, l'agence constate que, si la progression des chèques-vacances attribués par les comités d'entreprise a atteint 36 % en 1996, son développement auprès des petites et moyennes entreprises reste faible.
40 % des Français ne partent pas en vacances et 17 % y renoncent faute de ressources nécessaires. Or, pour Guy Matteudi, le chèque-vacances constitue un « outil de cohésion sociale » . Il souhaite donc que l'ANCV poursuive « sa mission de solidarité » avec plusieurs objectifs prioritaires : aider à payer le premier départ en vacances des plus démunis, développer l'attribution de bourses-vacances par l'intermédiaire d'organismes caritatifs et financer « des équipements de tourisme et de loisirs à vocation sociale ». Enfin, dernier axe de développement : le « passeport pour la culture » qui permet d'assister à des manifestations culturelles en bénéficiant de réductions.
(1) ANCV : 67/69, rue Martre - 92584 Clichy cedex - Tél. 01 41 06 15 00 - Minitel : 36 15 code C-Vacances (1,29 F/mn).