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L'impact des politiques d'aides à l'emploi apparaît comme relativement faible sur le moyen terme

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D'après une étude de la Direction de l'animation de la recherche des études et des statistiques  (DARES) et de l'Observatoire français des conjonctures économiques  (OFCE) publiée le 30 juin, la réduction du nombre de demandeurs d'emploi due à la politique de l'emploi mise en œuvre depuis 1973 était d'environ 500 000 au milieu des années 80. Cependant, les effets se sont atténués dans le temps (140 000 chômeurs « évités » en 1994 grâce aux politiques menées depuis le premier choc pétrolier). Toutefois, les auteurs de l'étude soulignent que les différents dispositifs pour l'emploi ont un impact conjoncturel important. A trois reprises, comme par exemple en 1992 avec le développement des stages, la hausse des demandeurs d'emploi a été freinée d'environ 200 000 personnes.

A court terme, les retraits d'activité (préretraites, stages) agissent davantage sur le chômage que les aides à l'emploi marchand (réduction du coût du travail), note l'étude. En revanche, les allégements des charges sociales, surtout s'ils sont conséquents (baisse, par exemple, de 40 %pour le contrat initiative-emploi) ont des répercussions plus importantes à moyen terme sur le nombre de chômeurs. De plus, l'effet sur l'emploi des contrats aidés dans le secteur non marchand (du type contrat emploi-solidarité) est particulièrement élevé.

Au total, 2,9 millions de personnes entraient, à la fin de l'année 1996, dans l'un des dispositifs d'aide à l'emploi dont le coût annuel est évalué à 110 milliards de francs, soit environ 1,4 % du PIB. La même année, les emplois « non aidés » ne représentaient que 77 % de la « population potentiellement active » contre 97 % en 1973. En 1995, la dépense totale pour l'emploi (politique pour l'emploi et indemnisation du chômage) est évaluée à 291 milliards de francs, soit 3,8 % du PIB, et 312 milliards de francs si on inclut les mesures d'abaissement général du coût du travail, soit 4,1 % du PIB.

En conclusion, les auteurs soulignent que « la politique de l'emploi peut freiner les hausses conjoncturelles du chômage ou accompagner les restructurations permanentes de l'appareil productif, mais  [qu'] elle ne peut guère se substituer à elle seule, surtout à long terme, aux politiques macroéconomiques de croissance ou de réduction du temps de travail ».

(DARES, OFCE, Premières synthèses, n° 97.07-27.1)

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