La réunion du 24 juin de la commission mixte de la convention collective des organismes employeurs de travailleuses familiales du 2 mars 1970 n'a pas permis de rouvrir les négociations sur la durée du travail et le remboursement des frais professionnels (1). En juin 1995, les fédérations et unions employeurs de travailleuses familiales avaient dénoncé, unilatéralement, les articles 16 et 29 de la convention collective relatifs à ces deux points. Depuis, toutes les discussions entamées ont échoué, essentiellement en raison d'un désaccord sur le nombre de jours de repos compensateurs accordé aux salariés.
Après la réunion du 24 juin, la CFDT Santé-sociaux (2), qui réclame 9 jours de congés trimestriels, s'étonne que les employeurs n'aient « pas su parler d'une seule voix ». Et elle continue d'inciter ses adhérentes à aller devant les prud'hommes pour faire respecter leurs avantages individuels acquis. Des procédures (selon le syndicat, 500 dossiers auraient déjà été déposés) dont les organisations d'employeurs demandent le retrait en préalable à toute négociation, rapporte la CFDT qui juge cette exigence « inacceptable ».
Du côté des employeurs, on semble effectivement assez divisé. Ainsi, la Fédération nationale des associations de l'aide familiale populaire (3) « regrette que certaines fédérations et unions employeurs ne l'aient pas rejoint » sur ses propositions (7 jours de congés trimestriels, 23 heures négociables de temps de soutien, d'analyse des pratiques et d'évaluation écrite et une franchise de 6 kilomètres également négociable). « Ce qui, estime-t-elle, aurait pourtant permis de relancer les négociations. »
(1) Voir ASH n° 1990 du 27-09-96.
(2) CFDT Santé-sociaux : 47/49, av. Simon-Bolivar - 75950 Paris cedex 19 - Tél 01 40 40 85 00.
(3) FNAAFP/CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 86.