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Réactions après la nomination du gouvernement Jospin

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Après la nomination du gouvernement Jospin, de nombreuses organisations ont fait entendre leurs voix, rappelant, une fois de plus, leurs attentes à l'égard de l'Etat.

Ainsi, sur le thème de l'exclusion, la présidente d'ATD quart monde, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, qui dit mettre « ses espoirs » en la présence de Martine Aubry à la tête du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, se montre néanmoins inquiète pour l'avenir du projet de loi de cohésion sociale. En effet, explique-t-elle dans un entretien à l'AFP, le nouveau Premier ministre « n'a jamais pris d'engagement très ferme » sur la remise en route de ce texte. Avant de poursuivre : « Qu'on ne prétende pas résoudre les problèmes de l'exclusion et de la pauvreté avec des mesures éparses. Il faut que le gouvernement reprenne ce qui a été fait en l'améliorant. » Pour sa part , la Fédération des centres sociaux souhaite l'instauration d'une véritable politique en faveur de la vie associative en liaison avec le Conseil national de la vie associative. Notamment avec la reconnaissance de la spécificité des associations d'intérêt général en matière fiscale. Autre réaction, celle de l'UNAF qui attend toujours la désignation rapide du délégué interministériel à la famille, annoncée lors de la conférence sur la famille en mars 1997.

Dans le domaine du handicap, l'Unapei demande la réunion du Conseil national consultatif des personnes handicapées, du Conseil supérieur du reclassement professionnel des travailleurs handicapés et du Comité national de l'organisation sanitaire et sociale. Avec, en perspective, la révision de la loi de 1975 sur les établissements sociaux et médico-sociaux et celle de la loi de 1987 sur l'obligation d'emploi. De son côté, la FNATH, qui a rencontré le 10 juin Bernard Kouchner, nouveau secrétaire d'Etat à la santé, rappelle ses priorités, en particulier, la création d'un régime universel de protection sociale. Concernant la lutte contre le sida, Aides interpelle le nouveau gouvernement pour une politique d'incitation au dépistage volontaire. Ce qui, selon l'association, implique de pouvoir utiliser les nouvelles technologies de dépistage précoce et d'engager des moyens humains « d'orientation et d'accompagnement » afin d'assurer l'accès à un suivi médical et social. Quant à Act-Up, elle annonce son intention de « mettre Bernard Kouchner sous surveillance », considérant que lors de son précédent passage au gouvernement, le nouveau secrétaire d'Etat chargé de la santé s'était opposé « à toutes politiques de substitution ».

Par ailleurs, sur la question ultrasensible du chômage et de l'emploi, le Mouvement national des chômeurs et des précaires attend surtout du nouveau gouvernement qu'il relève le pouvoir d'achat des plus pauvres en augmentant le RMI et l'allocation spécifique de solidarité et en incitant l'Unedic à relever les allocations de chômage. En outre, il demande la possibilité pour tous les chômeurs ayant cotisé 40 annuités de bénéficier de la retraite à taux plein.

Enfin, sur la politique de la ville, François Geindre, vice-président du Conseil national des villes  (CNV) et maire PS d'Hérouville-Saint-Clair (Calvados) juge « regrettable » la disparition du ministère de la Ville et de l'Intégration. Il considère cependant que l'attribution de ce dossier à Martine Aubry sera la garantie d'un suivi prioritaire par le gouvernement. Quant à Jean-Pierre Delalande, l'autre vice-président du CNV et député RPR du Val-d'Oise, il trouve « dommage qu'on ne sente pas dans l'affichage du gouvernement une grande préoccupation pour les quartiers et les banlieues en difficulté ».

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