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L'information concernant le dépistage du sida va être réactualisée

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Alors que Aides réagissait à une note du ministère des Affaires sociales relative aux modalités de diffusion de l'information concernant le dépistage du sida (1), la direction générale de la santé élaborait une circulaire relative aux objectifs en matière de dépistage pour l'année en cours, qu'elle vient de diffuser.

En introduction, il est rappelé que, d'ici à la fin de l'année, « des orientations nouvelles seront arrêtées en ce qui concerne le dépistage et la prise en charge sanitaire et sociale des personnes touchées par l'infection VIH ». Aussi, dans l'attente d'une refonte plus importante de la circulaire, des instructions sont données aux directeurs régionaux et départementaux des affaires sanitaires et sociales pour «  adapter sans délai les pratiques de dépistage aux nouvelles données, pour remédier aux dysfonctionnements et insuffisances les plus préoccupants et pour développer auprès de la population des usagers des drogues intraveineuses le dépistage des hépatites ».

Améliorer l'accès au dépistage, l'accès aux traitements et le lien entre dépistage et prévention, actuellement insuffisants, devient dans ce contexte « un impératif », souligne la circulaire. La mise en œuvre de ces nouvelles orientations est complexe et ne pourra être maîtrisée que par étapes, poursuit-elle : il s'agit, dans un premier temps, de modifier les messages d'information au public.

Sur ce point, il est indiqué que si la majorité des messages concernant le dépistage, qui centrent l'information sur la fenêtre de séroconversion, est « toujours juste » (c'est au bout de trois mois que toute personne peut être assurée de sa séronégativité), « le délai induit est préjudiciable, en cas de contamination, à un diagnostic très précoce et à la mise en place d'une prise en charge ». L'information principale à transmettre est donc la suivante, poursuit l'administration : toute personne doit pouvoir consulter sans délai un médecin de consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), de centres de dépistage gratuits (CDG), de réseau ville-hôpital ou son propre médecin « qui aura à juger de la situation [...]après une prise de risque avérée (rapport non protégé ou partage de seringue avec une personne atteinte), que le partenaire séronégatif évoque ou non des signes cliniques qui rappellent ceux d'une primo-affection ». Aussi, les brochures, plaquettes, messages divers doivent donner une information cohérente avec ce message et être modifiés en conséquence. Il est nécessaire d'expliquer aux personnes concernées « quand » et « pourquoi » réaliser un test et d'inciter à une consultation précoce en cas de risque, souligne l'administration. Parmi les populations à sensibiliser prioritairement, sont visées les « personnes précarisées, les jeunes en voie d'insertion ou la population générale qui se considère souvent à distance du risque ». Cette information doit, en outre, permettre aux personnes de s'adresser localement aux intervenants à même d'apporter la réponse adéquate à leur préoccupation.

Enfin, les professionnels doivent être informés et formés, précise encore la circulaire, « de manière coordonnée, en tenant compte d'une réalité locale variable avec de grandes différences quantitatives et qualitatives des dispositifs (consultations, réseaux ville-hôpital, acteurs de prévention)  ».

(Circulaire DGS/DS n° 97/337 du 12 mai 1997, à paraître au B.O.)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2022-2023 du 16-05-97.

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