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Habitat des personnes âgées : le programme SEPIA évalué

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Huit ans après son lancement par les ministères des Affaires sociales et du Logement, avec la participation de la Caisse des dépôts et consignations, le programme SEPIA (Secteur expérimental de programmation innovante pour l'habitat des personnes âgées) semble avoir porté ses fruits. C'est ce qui ressort du rapport d'évaluation rendu public par la DAS (1). A l'origine de ce programme :la nécessité d'apporter des réponses adaptées au problème des personnes âgées dépendantes, en favorisant, en amont de la rénovation ou de la construction de structures, une véritable coopération entre les élus, les opérateurs institutionnels, les professionnels et les usagers. Il s'agissait ainsi de lier la conception architecturale de chaque établissement à l'élaboration d'un projet de vie prenant en compte à la fois les difficultés et les choix des publics accueillis. Une vingtaine de sites avait alors été retenue, l'évaluation portant sur dix d'entre eux (2).

Pour les rapporteurs, le premier apport de SEPIA est d'avoir rappelé que « même fortement dépendantes physiquement, les personnes âgées peuvent rester acteurs de leur vie ». Ainsi, toutes les opérations menées dans ce cadre ont accordé une grande importance au fait de pouvoir disposer d'un espace privatif, au respect de l'intimité et à la possibilité de décider de l'organisation de sa vie quotidienne. « C'est à l'établissement de s'adapter le plus possible aux besoins des personnes, et non l'inverse » , est-il souligné. Autre point fort du programme :améliorer la contractualisation et la formalisation du règlement intérieur. « Là où les règles de fonctionnement et les droits des résidents ne sont pas explicitement formalisés, on constate en effet un retour progressif vers les règles anciennes. » Enfin, constatant que les besoins des personnes âgées accueillies dans les établissements sont amenés à évoluer et peuvent être assez différents en fonction des individus, les auteurs du rapport précisent qu'il est essentiel de favoriser « l'évolutivité » des structures, notamment en prenant en compte un éventuel accroissement de l'âge moyen des résidents. Autant de notions qui, selon eux, impliquent une transformation du champ de la gérontologie et de ses pratiques professionnelles . Ainsi, dans les établissements du programme SEPIA, on a constaté une contraction des effectifs des salariés permanents (à l'exception de ceux occupant des fonctions d'aide aux personnes) avec une tendance à alléger, voire à externaliser certaines fonctions. Conclusion : « Il convient de réduire la taille des établissements et de diversifier les types de réponses proposées aux personnes âgées pour faciliter leur insertion sociale et leur autonomie. Il s'agit alors de rechercher des modes de gestion et de fonctionnement innovants permettant une individualisation des modes de prise en charge : la souplesse, la flexibilité sont sans doute une condition de viabilité de ces structures. »

Notes

(1)  Personnes âgées et habitat - Evaluation du programme SEPIA - Rapport des ministères des Affaires sociales et du Logement, de la Caisse des dépôts et consignations, de la CNAVTS et de l'UNFOHLM.

(2)  Bourg-Achard, Chagny, Elbeuf, Muret et Vic en Bigorre pour le secteur hospitalier  Athis de l'Orne, Châtellerault, Montréal du Gers, Saint-Gratien et Toulouse pour les structures d'hébergement hors secteur hospitalier.

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