Près de 100 000 enfants expérimentent cette année de nouveaux rythmes scolaires (1), basés sur une semaine de cinq jours avec après-midi aménagés. Intervenant le 6 mai, lors d'un colloque consacré à ce sujet, Guy Drut, ministre délégué à la jeunesse et aux sports, a rendu public le bilan de cette expérimentation et a réaffirmé qu'il souhaitait une généralisation progressive de ce dispositif « d'ici à la fin du septennat ». A la rentrée 1997, une nouvelle expérience sera lancée dans la ville de Marseille.
Actuellement, 170 sites pilotes proposent au moins trois après-midi d'activités sportives, culturelles et d'éveil dans presque tous les départements de France. Ces sites sont implantés dans 324 communes (dont 36 rurales et 10 en zones franches) et fonctionnent dans 772 établissements publics et privés (dont 31 établissements secondaires). Plus de 92 000 élèves du secteur public et 6 000 du secteur privé sont concernés par l'expérience.
Si « aucun modèle n'a été imposé », le ministre a toutefois refusé une semaine étalée sur quatre jours, défendant l'expérience d'une semaine aménagée sur cinq jours avec au moins trois après-midi d'activités sportives ou d'éveil. Enfants « plus épanouis », « plus attentifs en classe », « effet sur la discipline », possibilité pour des enfants d'accéder à des activités « qu'ils ne connaîtraient pas autrement », « impact sur la dynamique locale et la vie associative » (entre 50 000 et 70 000 emplois sont prévus), tels sont les points forts mis en avant par le ministre qui souhaite le dépôt d'un projet de loi « avant la fin de l'année ». La généralisation de l'expérience dans le primaire coûtera « environ 6 milliards de francs », soit 2,5 % du budget de l'Education nationale, a encore indiqué Guy Drut.
(1) Voir ASH n° 2020 du 25-04-97.