Complétant le dispositif des points d'accueil des jeunes de 10 à 25 ans mis en place en juin 1996 (1), une circulaire conjointe des ministres chargés de l'aménagement du territoire, de la ville et de l'intégration invite les préfets de départements (DDASS) à développer des structures d'accueil et d'écoute pour les jeunes de 18 à 25 ans rencontrant des difficultés sociales, familiales, ainsi que des lieux de soutien et de dialogue pour leurs parents : les points écoute jeunes et les points écoute parents.
Déjà expérimentés dans plusieurs départements, où « ils se sont révélés être des outils de prévention », ces points écoute, au nombre de 63 actuellement, visent à redonner aux familles les moyens de dialoguer et de remplir leur rôle dans l'éducation à la santé et l'intégration sociale de la jeunesse. Conçus comme des « structures légères », ils permettent d'aborder principalement les problèmes de toxicomanie et leurs corollaires.
Prévention de la toxicomanie et de la délinquance, accueil, orientation et réinsertion sociale, professionnelle des jeunes toxicomanes les plus démunis par un accompagnement socio-éducatif adapté, recherche d'un équilibre, mais aussi réponse à des situations d'urgence et amélioration de l'accès aux services sociaux : telles sont les principales actions des points écoute jeunes qui doivent être développés.
Quant aux points écoute parents, ils sont destinés à leur permettre d'analyser les conduites à risques de leurs enfants, de dédramatiser et de rétablir un dialogue, grâce au soutien « d'écoutants » lors d'entretiens. L'administration conseille donc de proposer aux parents ces consultations « dans des lieux existants ou banalisés », « deux ou trois fois par semaine de 17 h 00 à 21 h 00 et le samedi matin ».
Ces points écoute sont implantés en priorité dans les quartiers en difficulté en tenant compte de la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville, précise la circulaire. Leur mise en place et les actions entreprises font l'objet d'une concertation avec les élus, les habitants des quartiers et les associations. Les points écoute sont financés sur le budget du ministère de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration à hauteur de 25 millions de francs, indique-t-on au ministère.
(1) Voir ASH n° 1981 du 28-06-96.