Alain Juppé a adressé, le 24 avril, à l'ensemble de ses ministres, la traditionnelle lettre de cadrage budgétaire pour la préparation du projet de loi de finances pour 1998.
Dans ce document, le Premier ministre les invite à « définir toutes les réformes structurelles susceptibles de trouver leur traduction dans un allégement significatif et pérenne des dépenses ». A ce titre, ils devront « poursuivre la réduction des effectifs de la fonction publique amorcée en 1997 » (1). Sans préciser l'ampleur de cette réduction, le Premier ministre a toutefois indiqué que cet effort devra « privilégier la déconcentration des administrations ». En outre, les crédits d'intervention des différents ministères « devront systématiquement être analysés au regard de leur efficacité sur le développement de l'emploi, et leur remise en cause opérée en conséquence ». S'agissant des crédits d'équipement, les ministres devront « privilégier la couverture financière des engagements en cours sur le lancement d'opérations nouvelles », en tenant compte, cependant, « des exigences de l'aménagement du territoire ».
Pour se conformer à ces orientations, les ministres devront prévoir des économies qui assurent un maintien global des dépenses budgétaires de l'Etat en 1998 au même niveau que celui atteint en loi de finances initiale pour 1997. Ce sera ainsi la deuxième année consécutive de gel des dépenses publiques (1 563 milliards de francs en 1997). Les ministres devront enfin « examiner les possibilités de mise en œuvre dès cette année des mesures d'économies envisagées pour 1998 ».
(1) Cette année, rappelons-le, 5 600 postes doivent être supprimés sur un effectif de 2,1 millions de personnes regroupées au sein de la fonction publique de l'Etat.