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Jacques Barrot entend « poursuivre » la réforme de la sécurité sociale

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Un an après la promulgation des ordonnances du 24 avril 1996 (1), Jacques Barrot et Hervé Gaymard ont défendu, le 22 avril, le bilan de la réforme structurelle de la sécurité sociale, dont nombre de textes d'application sont en cours de publication, élections législatives obligent.

Le ministre du Travail et des Affaires sociales a exprimé devant la presse « sa certitude » que le plan Juppé portait ses fruits, se félicitant des résultats financiers obtenus « dans une période de difficultés économiques » « il est difficile de réduire des déficits sociaux ». Même si l'objectif de 2,1 %fixé en 1996 a été légèrement dépassé en médecine de ville (2,3 %). L'occasion aussi pour Jacques Barrot de démentir les informations faisant état d'un déficit du régime général pour 1997 avoisinant les 50 milliards. Il se fie à l'ACOSS qui a maintenu, le 21 avril, à 35,2 milliards le montant du déficit prévisionnel, soit 5 milliards de plus que prévu par la loi de financement de la sécurité sociale, « en raison d'une moindre progression de la masse salariale entraînant une perte de cotisations d'environ 5 milliards ».

Faisant peu de cas des futures élections législatives, les ministres ont évoqué les perspectives des prochains mois pour la sécurité sociale. Ils ont ainsi confirmé que le projet de loi relatif à l'assurance maladie universelle   (2) était en cours d'élaboration et serait, comme prévu, déposé dans les prochaines semaines au Conseil d'Etat afin que le conseil des ministres puisse l'examiner d'ici à l'été. Sur la base des travaux des deux groupes de travail pilotés par Bertrand Fragonard, nouveau directeur de la CNAMTS, et Alain Bacquet, le texte définira notamment les différentes étapes juridiques et financières qui doivent permettre, d'ici à 1998, que tous les exclus de l'assurance maladie soient assurés.

Interrogé enfin sur les décrets d'application de la prestation spécifique dépendance   (3), attendus depuis début février et plusieurs fois repoussés, Jacques Barrot a affirmé qu'ils seraient publiés « au plus tard dans dix jours ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 1972 du 26-04-96.

(2)  Voir ASH n° 2005 du 10-01-97.

(3)  Voir ASH n° 2008 du 31-01-97.

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