Une étude sur l'activité hospitalière 1995-1996, réalisée par la mission sida de la direction des hôpitaux afin de mesurer la prise en charge des patients atteints par le VIH, révèle que la part des malades recevant une association de plusieurs antirétroviraux est passée de 31 % à 96 %. Elle met surtout en évidence la diminution sans précédent - moins 60 % - du nombre de décès dus au sida et la baisse de 57 % du nombre de nouveaux cas enregistrés. Par ailleurs, les hospitalisations classiques ont chuté de 33 %.
Des chiffres « porteurs d'espoir », se réjouit Arcat-sida (1) qui appelle néanmoins à la prudence. Rappelant ainsi que les traitements antirétroviraux actuels, « aussi prometteurs qu'ils soient », ne permettent pas de guérir l'infection mais retardent l'entrée dans la maladie, elle attire l'attention sur la situation des personnes en situation de précarité. Lesquelles ne peuvent pas toujours accéder aux nouveaux traitements ou, lorsqu'elles en bénéficient, rencontrent des difficultés pour le suivi. La prudence est également de mise à Aides (2), où l'on juge ces résultats « intéressants mais partiels » et où l'on rappelle que, pour 20 % des patients, les traitements actuels se révèlent inefficaces ou provoquent des effets secondaires majeurs. Aussi, pour l'association, « la prévention reste fondamentale et doit demeurer une priorité de santé publique » . Et elle souhaite que l'on développe de « nouvelles solidarités » afin de soutenir les personnes traitées, développer de nouveaux médicaments et favoriser l'accès de tous aux traitements.
(1) Arcat-sida : 13, boulevard Rochechouart - 75009 Paris - Tél. 01 49 70 85 90.
(2) Aides : 28, rue de Château-Landon - 75010 Paris - Tél. 01 53 26 26 26.