Dominique Perben, ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'Etat et de la Décentralisation, a présenté, au conseil des ministres du 9 avril, plusieurs dispositions visant « à améliorer » la formation des fonctionnaires de l'Etat.
Pour les hauts fonctionnaires, des formations interministérielles issues de la coopération des organismes ministériels et des écoles (ENA, Ecole nationale de la santé publique...) vont s'ajouter aux formations ministérielles déjà existantes. Elles s'articuleront autour de quatre modules : la sécurité sanitaire la politique de la ville le contrôle de gestion la conduite des politiques publiques et la déconcentration. Objectif affiché : « Favoriser une approche commune des problèmes par les différents corps et services (administration centrale et services déconcentrés), afin de rendre plus efficace et plus homogène l'action de l'Etat auprès des usagers. »
Afin de permettre aux fonctionnaires qui le souhaitent d'opérer des mobilités fonctionnelles et géographiques voire de réorienter leur carrière ou changer de métier, un congé de formation-mobilité sera institué. Ce congé rémunéré, d'une durée maximale de six mois à temps complet, devrait permettre aux fonctionnaires dont la candidature aura été agréée de bénéficier d'une formation préalablement à leur recrutement dans un corps de même niveau.
Cette communication a également été l'occasion pour le ministre de dresser un premier bilan après un an d'application de l'accord-cadre formation du 22 février 1996 (1). Il a ainsi indiqué que tous les textes nécessaires à la mise en œuvre de cet accord, signé pour trois ans par six organisations syndicales sur sept, étaient à ce jour parus et leur mise en œuvre en cours dans chaque ministère.
(1) Voir ASH n° 1963 du 23-02-96.