L'Observatoire de la précarité du Languedoc- Roussillon ferme ses portes

Créé en 1991, l'Observatoire de la précarité, de l'insertion et de l'intégration du Languedoc-Roussillon (1) cessera définitivement ses activités fin avril, mettant ainsi au chômage ses neuf salariés. Une décision prise le 18 mars, par l'assemblée générale de cette structure associative, en raison de la suppression de certains financements de l'Etat, en particulier du FAS. « La préfecture entend supprimer ces aides car elle souhaite réduire l'observatoire à un simple bureau d'étude. Pourtant, outre notre travail de recherche, nous assurons aussi une activité de service public avec l'animation d'un lieu ressources ouvert à tous les professionnels de l'intervention sociale. Or, il est clair que nous ne pouvons pas mener cette mission à bien uniquement sur la base de crédits d'études soumis à fluctuations », s'indigne Michel Calvo, directeur de l'observatoire, qui annonce un déficit de 400 000 F sur les 2 millions du budget 1997. « L'attitude du préfet est d'autant plus étonnante, poursuit-il , que le projet de loi de cohésion sociale prévoit la création d'un observatoire national de la lutte contre l'exclusion dont on voit mal qu'il puisse fonctionner sans relais régionaux. » Les responsables de l'association ne baissent cependant pas les bras. Forts du soutien de 400 adhérents, ils espèrent faire renaître l'observatoire, même avec des moyens limités.