Complétant le dossier de référence de l'ANPE sur l'accueil de 120 000 jeunes chômeurs de longue durée (1), la délégation à l'emploi apporte quelques précisions complémentaires concernant le déroulement de cette action.
L'administration souligne tout d'abord que le « succès de cette démarche dépendra de la mobilisation du service public de l'emploi (ANPE) et du réseau d'accueil des jeunes agissant en liaison avec les collectivités locales et les partenaires sociaux ». Elle rappelle ensuite que l'AFPA peut intervenir dans le cadre de sa mission de service public en offrant des prestations de bilans, des actions de formation sur les métiers, la réalisation de formations d'accompagnement pour les jeunes titulaires d'un contrat aidé (CES ou emploi de ville)...
S'agissant des solutions d'insertion susceptibles d'être proposées aux jeunes (accès direct à l'entreprise, formation en alternance, emploi aidé du secteur non marchand, stage de formation professionnelle), l'administration note que, compte tenu de la moyenne d'âge des jeunes chômeurs de longue durée (23 ans), « il importe que soient mobilisées prioritairement les mesures centrées sur l'accès à l'emploi en entreprise et sur la formation en alternance sous contrat de travail ». Ainsi, le contrat initiative-emploi, initialement ouvert aux jeunes en difficulté sans qualification de niveau VI et V bis, sera ouvert, à titre expérimental jusqu'au 31 décembre 1997, aux jeunes de niveau V sans diplôme dans les mêmes conditions d'éligibilité et de prise en charge (2).
De leur côté, les contrats de travail dans le secteur non marchand et notamment les contrats emploi-solidarité seront proposés « en priorité aux jeunes rencontrant les plus grandes difficultés d'accès à l'emploi ». Comme annoncé, ce sont 30 000 places de CES supplémentaires qui seront réservées aux chômeurs de longue durée de moins de 25 ans, le taux de prise en charge pouvant aller jusqu'à 95 % (3).
Enfin, pour permettre l'émergence des mesures disponibles pour favoriser l'accès à l'emploi ou à la formation professionnelle, les préfets sont invités à mobiliser les programmes régionaux d'aide à l'emploi des jeunes mais également les nouveaux fonds départementaux pour l'emploi des jeunes. Etant entendu que, parallèlement, six régions expérimentent actuellement « la déconcentration et la globalisation des crédits d'aide à l'emploi pour les publics en grande difficulté », qui doivent permettre une « plus grande souplesse dans la mise en œuvre des grandes orientations nationales ».
(1) Voir ASH n° 2014 du 14-03-97.
(2) Voir ASH n° 1986 du 30-08-96.
(3) Voir ASH n° 2005 du 10-01-97.