« Scandalisée et inquiète ». Telle est la réaction à chaud de Christine Garcette, présidente de l'ANAS (1), après les déclarations de Jeanne Clément, adjointe au maire (FN) de Vitrolles. Celle-ci, dont les propos sont rapportés dans un article du Monde (2), déplorait que les assistantes sociales « ne se foulent pas beaucoup. Ça manque de chaleur, d'humanité. Bien souvent, quelqu'un qui est en situation de détresse, il réunit tous les problèmes : l'emploi, la maladie, le loyer, l'EDF, la nourriture. A chaque fois, il est obligé d'aller taper à des portes différentes. Moi, je ne veux plus d'assistantes sociales spécialisées. Et puis, ici, on n'est pas des stars. On ne répond pas à une urgence en donnant un rendez-vous dans quinze jours ».
Au-delà des propos incriminant les assistantes sociales, la présidente de l'ANAS s'alarme de cette « nouvelle mise en cause du travail social qui s'ajoute aux déclarations déjà tenues par la municipalité sur les éducateurs » (3). « Il ne faut pas cautionner par le silence », s'exclame-t-elle, appelant les travailleurs sociaux « au devoir de vigilance et d'indignation ».
(1) Association nationale des assistants de service social : 15, rue de Bruxelles - 75009 Paris - Tél. .01 45 26 33 79.
(2) Le Monde du 20-03-97.
(3) Voir ASH n° 2012 du 28-02-97.