Comme il l'avait annoncé le 20 novembre dernier lors de la présentation du programme d'action gouvernemental sur ce thème (1), Alain Juppé a lancé, le 13 mars, la campagne de sensibilisation sur la protection de l'enfance maltraitée, consacrée « grande cause nationale » pour 1997. Laquelle devrait être suivie à l'automne par une campagne spécifique sur les violences sexuelles.
Précisant le dispositif, Xavier Emmanuelli a indiqué que 16 associations (2) avaient obtenu le label « grande cause nationale » . Ce collectif a vocation à impulser des initiatives et présenter des projets à un comité scientifique et technique (réunissant 12 experts issus des milieux médicaux, éducatifs et administratifs) en vue d'obtenir le label. Il est soutenu par un comité de parrainage composé de personnalités. Le secrétariat permanent de ces différentes instances étant assuré par Marceline Gabel, spécialiste des questions de protection de l'enfance. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat à l'action humanitaire d'urgence a annoncé la mise en service, le jour même, du 119, le numéro simplifié d'Allo enfance maltraitée qui remplace le numéro vert. Prévu pour le début de l'année, celui-ci avait été en effet reporté en raison de difficultés techniques.
De son côté, Jacques Toubon, ministre de la Justice, a indiqué, à propos de son projet de loi sur la prévention et la répression des atteintes sexuelles sur mineurs (3), que le gouvernement réfléchissait à « une éventuelle extension de l'obligation de soins » à « la période d'incarcération ». Ce texte devrait être présenté en avril à l'Assemblée nationale.
(1) Voir ASH n° 1998 du 22-11-96.
(2) Parmi celles-ci : l'Association française d'information et de recherche sur l'enfance maltraitée, l'Association française pour la sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence, le Conseil français des associations pour les droits de l'Enfant, l'Ecole des parents et des éducateurs, la Fondation pour l'enfance, le Service national d'accueil téléphonique pour l'enfance maltraitée, l'Union nationale des associations familiales.
(3) Voir ASH n° 2008 du 31-01-97.