Au lendemain des réunions du Conseil national consultatif des personnes handicapées et du Conseil supérieur pour le reclassement professionnel et social des travailleurs handicapés (1), le ministre du Travail et des Affaires sociales a présenté au conseil des ministres du 5 mars 1997 une communication sur l'insertion des handicapés. Bien qu'elle ne fixe que de grands axes d'action, celle-ci est intitulée « Programme d'action en faveur des personnes handicapées ».
En matière d'insertion professionnelle, alors que le nombre de personnes travaillant en milieu ordinaire stagne, « rendant indispensable un nouvel élan en la matière », l'accent sera mis, a indiqué Jacques Barrot, sur « l'ouverture du milieu protégé, l'amélioration de l'insertion par accords d'entreprise, la formation professionnelle, la simplification et l'amélioration des procédures administratives ». En outre, l'emploi des personnes handicapées dans la fonction publique fera l'objet d'une « réflexion ». Des pistes qui pourraient faire l'objet, a indiqué le ministre délégué à l'emploi, Anne-Marie Couderc, d'un projet de loi « avant avril » .
Au chapitre de l'intégration sociale, Jacques Barrot entend que les établissements d'accueil se développent tout en souhaitant également qu'une politique de maintien à domicile soit conduite. La « complémentarité » sera également recherchée entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social, dans le cadre de la réforme de la loi du 30 juin 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales. L'intégration scolaire et universitaire donnera lieu, de son côté, à une « coordination renforcée des services de l'Etat et des collectivités locales ».
(1) Voir ASH n° 2012 du 28-02-97.