Des parents et des professionnels représentant une trentaine d'établissements psychiatriques et médico-sociaux, essentiellement de la région parisienne, devaient manifester, le 5 mars à Paris, à l'appel du Comité pour la défense et la promotion du thérapeutique dans les établissements psychiatriques et médico-sociaux (1). Créée en mai dernier, après le rassemblement organisé par le personnel des hôpitaux de jour parisiens Marie Abadie et Salneuve (2), cette organisation, qui a reçu le soutien de plusieurs associations et syndicats (3), entend protester, notamment, contre les conséquences des baisses budgétaires dont souffrent certains établissements. « Il ne s'agit plus tant aujourd'hui de soigner ni d'éduquer que d'accompagner des usagers vers une adaptation [...] à la norme, à l'ordinaire ou encore au partage de la pénurie », dénoncent ses responsables. Ainsi, selon eux, les budgets des hôpitaux de jour parisiens sont en baisse de 0,82 % pour 1997 alors qu'avec la dotation globale, la reprise des déficits n'est plus possible. Par exemple, pour le centre Marie Abadie, le manque à gagner cumulé au cours des dernières années se monterait, actuellement, à plus de 1,7 million de francs, dont 1 million pour les nouveaux postes accordés mais non financés. « On nous met ainsi dans l'obligation de licencier du personnel et, donc, de mettre en péril la structure de soins », s'enflamme sa directrice, indiquant que la situation du centre n'a pas évolué depuis un an, malgré les appels lancés aux pouvoirs publics.
(1) Contact : Centre Marie Abadie - 41, rue Raymond-Losserand - 75014 Paris - Tél. 01 43 20 23 14.
(2) Voir ASH n° 1974 du 10-05-96.
(3) Dont l'Association nationale des hôpitaux de jour, le Syndicat national des psychologues et la Fédération nationale action sociale FO.