ANPE : bilan 1996 et objectifs 1997

«  Collecter 2 500 000 offres d'emploi et en satisfaire 2 200 000  », tel est l'objectif que se fixe, pour 1997, le directeur général de l'ANPE, Michel Bernard, qui entend «  conjuguer quantité des offres et qualité des services en mobilisant l'agence ».

En 1996, les 16 400 agents de l'ANPE ont collecté 2,3 millions d'offres d'emploi auprès des entreprises «  dans un contexte difficile », soit 13 % de plus que l'an dernier, mais moins que l'objectif de 2,4 millions initialement fixé, a-t-il indiqué, le 25 février, devant la presse. Environ 88 % de ces offres ont été pourvues, en progression de trois points par rapport à l'an dernier. En revanche, le nombre des demandeurs d'emploi inscrits depuis plus de deux ans a diminué de 20 000, alors que l'agence s'était fixé l'objectif de 50 000. En 1997, elle souhaite faire baisser leur nombre de 40 000.

Si 430 000 demandeurs d'emploi de moins de 25 ans ont trouvé un emploi en 1996, 610 000 en recherchent toujours un. Aussi, «  faut-il développer tous les outils qui permettent aux jeunes de rentrer dans les entreprises », a déclaré Michel Bernard, citant le CIE-jeunes, les formations en alternance et l'apprentissage. En 1997, il espère faire baisser de 25 000 le nombre de jeunes demandeurs d'emploi sans qualification et en reclasser 15 000 autres grâce à ses 750 clubs de chercheurs d'emploi. En outre, conformément au sommet jeunes (1), les agences locales pour l'emploi (mais aussi les espaces jeunes, missions locales et PAIO) recevront, entre mars et septembre 1997, quelque 120 000 jeunes demandeurs d'emploi depuis plus d'un an à qui elles feront une «  proposition effective d'insertion  » (emploi aidé ou non, contrat en alternance, CES ou emploi de ville, formation). Les intéressés bénéficieront également d'un suivi individualisé pendant trois mois. Un dispositif qui sera pérennisé à partir de décembre 1997.

Interrogé enfin sur le transfert d'inscriptions des chômeurs de l'ANPE vers les Assedic, dont les anciens chercheurs du CERC ont récemment dénoncé le risque de baisse artificielle des chiffres du chômage (2), Michel Bernard a effectivement reconnu qu'il avait abouti à une « évaporation » d'environ 10 % des flux, mais ne s'est pas prononcé sur les stocks. 231 agences ont d'ores et déjà effectué ce transfert et la totalité du réseau des ANPE aura fait de même d'ici à la fin de l'année, a-t-il encore précisé.