La décrue amorcée à la fin de l'année 1994 pour les cadres demandeurs d'emploi ne s'est pas poursuivie en 1996. A la fin août 1996, 196 600 cadres étaient inscrits sur la liste des demandeurs d'emploi, soit 17 600 de plus que l'année précédente. Les « efforts particuliers » engagés en faveur de ces publics « doivent donc être poursuivis », indique la délégation à l'emploi, qui consacre cette année, « dans un contexte budgétaire difficile », 130 millions de francs au dispositif de formation du FNE-cadres contre près de 135 millions l'année dernière.
La priorité reste toutefois les chômeurs de longue durée (dont la proportion a augmenté de 4,38 % en 1996) et notamment ceux dont la durée d'inscription à l'ANPE est supérieure à 12 mois dans les 18 derniers mois, qui appartiennent à la classe d'âge des plus de 50 ans ou qui ont une formation inférieure ou égale au niveau IV (personnel occupant des emplois de maîtrise ou possédant une qualification d'un niveau équivalent à celui du baccalauréat technique ou de technicien, et du brevet de technicien). La proportion des cadres chômeurs de longue durée entrant dans le dispositif FNE-cadres doit donc être égale à au moins 50 %.
L'accès au programme FNE reste réservé à des personnes de plus de 26 ans possédant déjà une expérience professionnelle, même si elle est courte. Il reste exceptionnel pour les jeunes diplômés. En revanche, la mixité entre cadres sans emploi et cadres en activité (effectuant un congé individuel de formation, par exemple) doit, comme l'année précédente, être encouragée, car « elle favorise la réinsertion des demandeurs d'emploi ».