Faisant suite à la conférence nationale pour l'emploi des jeunes du 10 février dernier (1), le CNPF relance sa campagne « Cap sur l'avenir » pour inciter les entreprises à accueillir 400 000 jeunes en apprentissage ou en alternance en 1997. Lors d'une conférence de presse, le 18 février, le président du CNPF, Jean Gandois, a particulièrement insisté sur la nécessité d'améliorer les contrats d'orientation et d'adaptation qui ne peuvent être modifiés que par accord des partenaires sociaux. Aussi, a-t-il confirmé qu'une négociation paritaire serait ouverte fin février 1997 pour rendre ces dispositifs « plus attractifs ». A cette occasion, Jean Gandois proposera que le contrat d'orientation soit adapté selon le niveau de formation des jeunes. Pour ceux n'ayant pas le niveau du baccalauréat, il souhaite que le contrat d'orientation soit « un vrai sas d'entrée en entreprise précédant la signature d'un contrat d'apprentissage ou de qualification », tandis que pour les jeunes de niveau post-bac le contrat d'orientation « devrait offrir un accès direct à l'entreprise ». En outre, comme annoncé, un nouveau contrat d'adaptation dénommé « avenir international » sera créé pour permettre aux 18-30 ans de s'expatrier.
« Seules deux entreprises sur dix ont recours aux contrats en alternance », reconnaît le président de la commission formation du CNPF, Bruno Lacroix, qui entend convaincre celles qui n'utilisent pas ces contrats en « mobilisant par bassin d'emploi ». Aussi, pour atteindre le nombre de 400 000 jeunes en apprentissage ou en alternance, le CNPF organisera, de mars à juillet 1997, près de 350 rencontres dans chacun des bassins d'emploi. Le 19 mars, l'ensemble des 350 chefs de projet seront réunis pour « le démarrage de l'opération ».
Enfin, l'organisation patronale souhaite que l'unité de première expérience professionnelle, destinée aux étudiants de deuxième cycle, permette à ces derniers de trouver plus facilement un emploi à leur sortie de l'université, tout en réclamant que le « ménage soit fait dans le foisonnement des stages » car certains d'entre eux sont « inutiles », faute de rapprochement entre l'université et les entreprises.
(1) Voir ASH n° 2010 du 14-02-97.