Reçue au cabinet d'Anne-Marie Couderc, la CGT (1) a contesté les propositions du rapport intermédiaire sur le bilan de la loi de 1987 relative à l'emploi des personnes handicapées (2), examiné par la commission permanente du Conseil supérieur de l'insertion professionnelle et sociale des travailleurs handicapés. « Derrière les bonnes intentions affichées, les propositions du groupe expert [...] risquent de déboucher sur une précarisation accrue des travailleurs handicapés et de leur ouvrir les portes de l'entreprise sans qu'ils puissent bénéficier du statut de salarié », estime la confédération. Laquelle s'inquiète de la possibilité qui pourrait être offerte aux entreprises de s'acquitter de l'obligation d'emploi « par sous-traitance avec, notamment, les associations intermédiaires ». De même, elle considère que « derrière la modernisation annoncée de la formation professionnelle se cache en fait la fusion du secteur spécifique de formation que sont les centres de rééducation professionnels avec le dispositif de droit commun ». Quant aux Cotorep, proteste la CGT, « elles ne pourraient plus décider qu'à l'intérieur d'enveloppes limitatives [...] alors que jusqu'à présent leurs décisions [...] s'imposaient aux tutelles ».
(1) CGT : 263, rue de Paris - 93516 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 80 00.
(2) Voir ASH n° 1984 du 19-07-96.