En novembre 1995, 20 300 toxicomanes ont été pris en charge par les structures sanitaires et sociales, selon le SESI (1). 11 114 ont eu recours à des centres spécialisés (contre 9 282 en 1994), 7 026 à des hôpitaux et 4 763 à des centres sociaux, certains pouvant être suivis simultanément dans deux établissements. Pour 44 % des toxicomanes, il s'agissait d'une première prise en charge. L'étude relève également le « vieillissement régulier des toxicomanes », notamment dans les centres spécialisés et les hôpitaux où l'âge moyen, respectivement de 28,9 ans et 29,7 ans, s'est accru de deux ans depuis 1987. Par ailleurs, le SESI note leur « mauvaise » insertion professionnelle puisqu'en moyenne 7 sur 10 sont inactifs, 6 à 7 % n'ont pas de couverture sociale et 23 à 26 % perçoivent le RMI. La nature de la prise en charge varie selon les établissements. Si elle privilégie davantage le soutien psychologique ou socio-éducatif dans les centres spécialisés, voire l'aide à l'insertion dans les centres sociaux, elle met davantage l'accent sur le traitement d'une affection somatique ou psychiatrique et le sevrage dans les hôpitaux. Les produits consommés restent majoritairement l'héroïne et le cannabis, avec là aussi des différences selon les structures. Quant à la sérologie du VIH, elle est mieux connue : ainsi dans les centres spécialisés, elle est déclarée connue dans 74 % des cas, le dépistage ayant été effectué dans 83 % des cas.
(1) SESI Info-Rapides n° 82 - décembre 1996.