L'avant-projet de loi de cohésion sociale « va-t-il enfin redéfinir la place d'une instance de coordination des services sociaux ? », se demande le Mouvement national pour la promotion de la coordination du travail social (MNPCTS) (1). S'il constate que ce texte prévoit une instance de coordination des services sociaux au sein de la conférence départementale des programmes (2), il s'interroge sur les conditions de sa mise en œuvre. Et, s'appuyant sur l'expérience des 13 comités départementaux de liaison et de coordination des services sociaux qu'il regroupe, il affirme « l'importance d'un cadre juridique » pour qu'une telle structure puisse fonctionner. Celle-ci, indique-t-il, devrait s'appuyer sur plusieurs principes : une large représentation des partenaires (élus, institutions, professionnels du travail social, usagers), une coordination « obligatoire et permanente » et « un financement propre, pluraliste et obligatoire ».
Des principes qui, déplore le mouvement, n'ont pas été retenus par le groupe de travail mis en place à la DAS autour de la coordination du travail social (qui s'est terminé en juin 1996) et auquel il a participé. D'autant, ajoute-t-il, « qu'à l'heure où l'on prône la coordination », les comités de liaison et de coordination restent précaires. Par exemple, s'alarme-t-il, celui des Yvelines devrait fermer au 30 juin 1997 en raison, essentiellement, du retrait du conseil général.
(1) MNPCTS : 40 bis, rue Curial - 75019 Paris -Tél. 01 48 32 93 98.
(2) Voir ASH n° 1991 du 4-08-96.