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En Languedoc-Roussillon, les allocataires parlent du RMI

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Comment les allocataires perçoivent-ils le revenu minimum d'insertion ? C'est l'une des questions abordées dans l'étude sur le RMI dans l'Hérault - Objectifs et pratiques à l'épreuve de la perception des allocataires  - que vient de publier l'Observatoire de la précarité, de l'insertion et de l'intégration Languedoc-Roussillon (1). Une enquête commandée par le conseil général et réalisée, dans les villes d'Agde et Lunel, à partir d'entretiens avec des allocataires et des professionnels. Principaux enseignements : le dispositif d'insertion du RMI apparaît isolé du monde économique, les représentants des employeurs étant absents des commissions locales d'insertion. En outre, celles-ci se révèlent de plus en plus saturées par des tâches de gestion alors que les professionnels sont trop peu nombreux pour réaliser l'instruction et le suivi des contrats d'insertion. Enfin, on observe une « sous-utilisation des actions collectives et des compétences acquises par les allocataires » qui permettraient de développer «  la solidarité » entre ces derniers.

Mais au-delà de ces constats déjà connus, ce sont les entretiens avec les allocataires qui constituent le point fort de l'étude. Ils sont en effet révélateurs de leur irritation face à ce qu'ils perçoivent comme un manque d'efficacité du système. En effet, si la plupart d'entre eux reconnaissent que l'allocation leur donne un sentiment de « sécurité minimale », beaucoup expriment une forte insatisfaction concernant le volet insertion du RMI. Une exaspération qui alimente, dans un certain nombre de cas, un véritable ressentiment à l'égard des travailleurs sociaux. Les allocataires leur reprochent, notamment, leur gestion du temps. « Il nous font attendre tout le temps, il faut rappeler pour être sûr que les rendez-vous sont confirmés, sinon ils ne t'informent pas, c'est humiliant », explique l'un d'entre eux. Autre critique souvent formulée :l'impression de devoir « toujours se justifier » et d'être contrôlé en permanence. « On nous considère comme des asociaux ou des marginaux, on est catalogué d'office. » Enfin, des divergences apparaissent entre professionnels et allocataires sur la nature du contrat d'insertion. Pour les premiers, il constitue « une base de départ » pour « construire un projet avec la personne ». Alors qu'une partie des seconds reproche au contrat de n'être pas suffisamment en prise avec ses préoccupations.

Notes

(1)  Disponible à l'Observatoire de la précarité, de l'insertion et de l'intégration Languedoc-Roussillon : 17, cours Gambetta - 34000 Montpellier - Tél. 04 67 58 92 26 - 100 F.

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